- Émilie Querbalec
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Conversation sous-marine…
Dans mon roman Les Chants de Nüying, Brume est une biologiste marine, spécialiste de la communication interespèce. Me basant sur les travaux de Neuralink, j’ai imaginé une technologie émergente dans son univers de référence, l’interface homme-animal, qui permettrait de se connecter à la conscience d’un mammifère pour essayer de décoder son langage. Brume, qui a longtemps travaillé sur le chant des baleines boréales, est recrutée en tant que spécialiste de cette discipline, cette fois en vue de communiquer avec une race intelligente extra-terrestre… si elle existe.
Mais bien sûr, la réalité, comme toujours, dépasse la fiction : saviez-vous qu’en ce moment même, des scientifiques mènent des recherches pour développer un traducteur de langage homme-baleine, en utilisant la technologie du machine learning ? C’est le projet de l’organisation non gouvernementale CETI (https://www.projectceti.org/about), qui réunit une équipe pluridisciplinaire de scientifiques : spécialistes de robotique marine, biologistes, talents de l’IA, experts en linguistiques, cryptographie et data scientists.
De manière plus large, l’organisation à but non lucratif earthspecies.org dont l’un des fondateurs est Aza Raskin (le petit génie qui fait que vous êtes en train de scroller comme des malades sur cette page), se donne pour but de développer une sorte de traducteur de langage animal, en se basant sur des technologies de pointe en matière de machine learning, IA et linguistique.
Tout ça pour quoi ? Imaginez un peu le décentrement extrême que cela créerait que de pouvoir communiquer, ne serait-ce que de manière basique, avec un dauphin, une baleine, ou un éléphant ? Pour le CETI, cela serait aussi bouleversant, renversant, que la première photo de la terre vue de l’espace.
Et bientôt, la théroliguistique imaginée par Ursula Le Guin deviendrait réalité !
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